Olivier Herault

Les travaux du professeur Hérault et de son équipe, au CHU de Tours, ont le vent en poupe

Alors que sera bientôt inauguré le nouvel incubateur cellulaire en hypoxie financé par Enfants Cancers Santé, le professeur Olivier Hérault, qui dirige le laboratoire dans lequel sera installé l’équipement, fait unpoint d’actualité sur ses recherches.

Le professeur Olivier Hérault l’annonce d’emblée : « Les nouvelles sont très positives. »

Et l’homme de science d’évoquer le nouveau label INSERM que son équipe de recherche LNOx (Nicheleucémique et métabolisme oxydatif) vient d’obtenir. « Nous sommes uniques en France et cette reconnaissance nous offre une très grosse visibilité. »

Il poursuit en indiquant que son équipe « bénéficie désormais du soutien de la Ligue contre le cancer. C’est formidable parce que nous avons besoin d’être multifinancés. Le fait que la Ligue se soit intéressée à nos travaux témoigne de l’influence d’Enfants Cancers Santé dans le domaine du financement des projets de recherche sur les cancers des enfants et adolescents. »

Un protocole unique au monde

Enfants Cancers Santé a mis les recherches du professeur Hérault et de son équipe en lumière envalidant, en 2022, le financement du programme MILA (MIcroenvironnement médullaire dans lesLeucémies Aiguës de l’enfant).

Il s’agit d’une démarche de biobanking qui consiste à étudier le système de contrôle du micro-environnement des cellules leucémiques. Les cellules leucémiques interagissent avec leur micro-environnement : elles le modifient pour qu’il s’adapte à elles et favorise leur développement. Comment dialoguer avec la cellule leucémique ? Comment modifier le micro-environnement ? « Nous étudions 10000 gènes par cellule et 10 000 cellules par patient. Pour cela, nous prélevons les cellules de la moelle d’un enfant souffrant d’une leucémie, les analysons sur le volet du micro-environnement et les comparons à celles d’un enfant sain du même âge. C’est un protocole et un référentiel uniques au monde. Il y a un côté exceptionnel dans ce que nous sommes en train de construire avec Enfants Cancers Santé. Le planning que nous nous étions fixé est parfaitement respecté. Nous bankons tous les prélèvements réalisés. Toutes les analyses seront faites en une seule fois pour éviter les biais technologiques. Le projet prendra fin dans 12 à 18 mois. Cela peut paraître long mais nous devons respecter un rythme très précis. Nos prévisions étaient correctes. Il y a eu des adaptations mais nous n’avons pas rencontré de problèmes critiques. En 2026, nous saurons exactement à quel endroit du corps il faut attaquer pour guérir un enfant atteint d’une leucémie. Nous pourrons ainsi mettre en place des thérapies personnalisées. »